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Déconfinement rime avec contestations au Liban

Au Liban, la contestation reprend sur fond de déconfinement et d’effondrement de la livre.

Alors que le pays entre dans une phase progressive de retour à la normale, les heurts se multiplient. En cause, la crise économique et la hausse des prix aggravées par le confinement.

Routes bloquées, banques saccagées, affrontements avec l’armée : au Liban, les prémices du déconfinement ont coïncidé avec la reprise et le durcissement du mouvement de protestation antisystème qui avait secoué le pays à l’automne. Lundi 27 et mardi 28 avril, premiers jours d’un plan de retour à la normale étalé sur six semaines, des manifestations ont éclaté un peu partout dans le pays, en signe de colère face à l’effondrement de l’économie. Les heurts avec l’armée ont causé la mort d’un protestataire et fait des dizaines de blessés, aussi bien parmi les militaires que parmi les manifestants.

 

Le secteur bancaire en accusation

 

C’est à Tripoli, la métropole sunnite du nord, l’une des villes les plus pauvres du pays, que les rassemblements ont été les plus massifs et les plus violents. Mardi soir, pour la deuxième journée consécutive, des centaines de jeunes ont incendié des banques et attaqué l’armée à coups de pavés et de cocktails Molotov. Les protestataires accusent le secteur bancaire, de mèche avec la classe politique qui possède souvent des parts de ces établissements, d’avoir contribué à la faillite de l’Etat. En mars, le Liban s’est déclaré en défaut de paiement sur sa dette souveraine.

(Source: LeMonde)